Si Le Daim de Quentin Dupieux m’a appris quelque chose, c’est que lorsque l’on regarde un film de ce réalisateur, il faut débrancher son cerveau.
Après une interminable interruption, les cinémas sont enfin ouvert, et notamment le petit cinéma de ma nouvelle ville. Dans ce cinéma il n’y a que 2 salles et donc la programmation est plus restreinte. La première semaine, les films à l’affiche qui m’intéressaient, je l’ai avait déjà vu avant le re-re-reconfinement, mais voici que Mandibules apparait une semaine après sa sortie en France.

Ce film m’intriguait, ou m’intéressait de par son casting – je fais partie de ces nombreuses personnes qui rigolent comme des cons devant le Palmashow – et par son histoire à coucher dehors dans un sac de couchage au bord de la mer.
Le Pitch : deux copains un peu débiles, en galère de thune et en galère de vie découvrent une mouche géante, et décide de l’adopter pour ne plus être en galère.
Complètement givré, complètement original, et complètement con.
Un sketch
Si l’histoire annonce d’emblée son côté décalé-rigolo, il n’en reste pas moins nécessaire de se rappeler que c’est un film de Quentin Dupieux, et de ce qui est écrit en en tête : il faut débrancher, oublier que c’est débile, que ça n’a pas de sens, et que la cohérence vous échappe.
Le long de l’intrigue, j’ai été de plus en plus frappé par une chose : Ce film est en fait un long épisode du Palmashow.
En cela, le casting a été excellent puisque David Marsais et Grégoire Ludig collent parfaitement bien au personnage. La genèse du film a d’ailleurs été décrite par les deux amis : A la base c’était une blague entre les deux comédiens et le réalisateur, mais ce dernier en a vraiment fait un film. Une Very Bad Blague d’une heure et demie, on y est, mais peut-on encore parler de casting ?
Mention spéciale à Adèle Exarchopoulos, dont le personnage est de loin le plus interessant du film, bien que honteusement insupportable.

Et après ?
Ce film est sympathique, il s’assume et ne cherche presque pas à nous plaire, il est tel qu’il est, et en cela le cinéma de Dupieux a toujours été admirable. Sa singularité est une force qui fait que je vais aller voir ses films qui ont le mérite de ne pas être stéréotypés, même si on peut y déceler un forte influence américaine dans sa réalisation.
Pour autant, en tant que spectateur ce n’est pas toujours suffisant pour me donner un souvenir impérissable. Le film est assez court par rapports aux standards et c’est très bien comme ça, il se regarde gentiment, après une soirée arrosée où une journée de travail vraiment difficile. Si j’ai du débrancher mon cerveau je n’ai pas ressenti d’émotions marquante, j’ai peut être pouffé de rire par-ci, par là, ait eu de la pitié pour les personnages se mettant eux-même dans des situations quasi-ingérables, mais au délà de ça, le film ne décolle que trop peu, un peu comme cette foutue mouche.